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Il est difficile de ne pas s'interroger tant les évènements récents survenus au Mali ont surpri tous les observateurs.
Un premier ministre démissionnaire, qui serait en résidence protégé, par une junte militaire, ex-putschiste, recluse dans un QG à Kati où elle jouit d’une liberté de nuisance.
Il s’agit bel et bien d’un coup d’Etat en bonne et due forme, réalisé par la junte militaire. Il s’agissait d’écarter un Premier Ministre qui prenait de plus en plus d’assurance, dans un Etat où le Président de transition n’a plus de légitimité que de nom… ! Il devenait alors difficile pour la junte de s’assurer un rôle dans la libération du Nord Mali.
Face à ce trio à la tête de l’Etat malien - une junte tirant les ficelles et désireuse de tirer des avantages de la situation, un président de transition qui n’a plus d’influence, et un Premier ministre ne faisant pas l’unanimité de la classe politique malienne (expatrié astrophysicien, parenté à l’ancien président malien Moussa Traoré - il était inévitable que les forces en place s’équilibrent…
Il faudra donc compter sur l’homme providentiel Diango Cissoko, Homme d’Etat malien, ancien Médiateur de la République, promu Premier ministre, en remplacement du « démissionnaire » Modibo Diarra.
Un équilibrage du pouvoir malien semble donc acceptable par les deux parties, le présient de transition Dioncounda traoré et le chef de la junte Sanogo, avec le nouveau locataire de la Primature jouant les rôles de fléau et contre fléau.